À quelles conditions faut-il défendre les droits de la Seine ?
[Article publié dans Le Chiffon n°16 du printemps 2025] Le 9 décembre 2024 s’est tenu au théâtre de la Concorde
[Article publié dans Le Chiffon n°16 du printemps 2025] Le 9 décembre 2024 s’est tenu au théâtre de la Concorde
Pour les aménageurs du XXIe siècle, la Seine n’est plus un fleuve, mais un « Axe » Paris-Rouen-Le Havre. Un « corridor logistique » offrant à la région-capitale une précieuse ouverture sur la mer, qui lui permettrait de rester au plus haut niveau de la compétition économique mondiale. Et pour fluidifier au maximum leurs projets, les promoteurs de cet « Axe Seine » ont recours à des innovations réglementaires, fiscales et anti-institutionnelles, accompagnées d’un « grand récit métropolitain »…
Alors que les forêts franciliennes étaient jusqu’à présent largement épargnées par la sylviculture intensive, l’Office national des forêts, chargé de la production de bois et de la sauvegarde des massifs, favorise les conditions de son industrialisation en déboisant des chemins d’accès pour de gros engins sylvicoles. La hausse des coupes couplée à la promotion par les pouvoirs publics du bois-énergie1, considéré à tort comme « zéro émission de CO2 », exerce une pression grandissante sur les forêts. Une partie de la société civile s’en inquiète et défend leur rôle de « puits de carbone » indispensable pour faire face au changement climatique.
Il n’y a aucune raison sérieuse qui justifie le comblement de la moindre galerie de la carrière Arnaudet de Meudon. Pourtant, la mairie martèle un seul et unique argument : risque imminent d’effondrement généralisé. Face à cette affirmation monolithique, les opposants au projet en ont des tonnes, d’arguments, de quoi combler toutes les attentes, tous les désirs !